ninabel

Utopiste amateur... mais où va le monde ...

Lundi 30 janvier 2012 à 1:16

Un des petits plaisirs de la vie qu'on a tendance à oublier trop souvent. Il est acquis pour certains et inconnus pour d'autres. Pour ma part, je l'ai toujours ressenti sans l'accepter. Je ne voulais pas le voir. Je n'acceptais pas de pouvoir en bénéficier. Je me tenais à l'écart et le regardais comme s'il ne m'appartenait pas. Je voyais leur sourire, leurs habitudes. Je m'interdisais de sourire et d'y prendre part.
Mais maintenant, j'ai grandi. Après avoir vécue sans eux, seule, je comprends maintenant. Après avoir finalement réussit à l'accepter, je ressent un poids en moins dans ma poitrine.

Il s'est fallu de peu aujourd'hui pour m'en rendre compte. Et en mettant par écrit, je le comprends vraiment.
Trois personnes devant la télévision, encore en pyjama à 13h. Regardant et riant devant How I Meet Your Mother. Une quatrième qui arrive en criant "A table!" Aucune réaction de la part des trois. Ou plutôt la même réaction: un bref grognement en regardant toujours l'épisode. Et alors, c'est le drame! La mère éteint la télévision et le père et la fille poussent en coeur un cri de désespoir "Nooon!"
Une scène banale, dans laquelle beaucoup de monde peut se reconnaître.

Une vie de famille. Appartenir à un ensemble. Avoir un père grognon, une mère inquiète, une soeur impatiente et un frère gros ours. J'ai très longtemps considéré que je n'avais pas ma place parmi eux. Depuis mon enfance, je me suis toujours tenue à l'écart. Pourtant, quoi que j'en pense, j'en fais partie. Parce que ma mère s'inquiète sans cesse pour nous. Parce que mon père souffre en silence de mon éloignement en se soignant constamment pour continuer à nous offrir cette vie de famille. Parce que je m'inquiète pour ma soeur quand je la vois triste et malade. Parce que j'ai passé un bon moment avec mon frère. Parce qu'on s'est pris la tête pour savoir les dates de la 3e, 4e et 5e république au repas de midi.

Mon attitude envers eux ne changera pas pour autant. Mais maintenant, je suis consciente d'en faire partie. Ou plutôt je l'accepte enfin. Je l'ai toujours su et j'ai toujours voulu me le cacher. Comme plein de choses... Il m'aura fallu 15 ans pour m'ouvrir les yeux. Avec un peu de chance, je finirais pas découvrir ce que je me cache à moi même depuis ce temps.

Jeudi 26 janvier 2012 à 14:41

Mot du jour
Leucémie

Un de ses mots qui fait si peur à entendre...

Mercredi 25 janvier 2012 à 20:31

Get Get Get Get Down
Get Get Get Get Down
Get Get Get Get
Get Get Get
- - -  Oh
- - - Oh


La journée a fini sur une partie de Hockey endiablé avec les enfants et une collègue. Bon okay, les bleus ont gagné contre les rouges, mais on a failli les laminer! Score final de 12 à 14

Complétement essoufflées, crevées, on a pourtant continuer. On a dansé sur des vieux tubes de nos enfances. On a entrainé les enfants avec nous. On a rit et on s'est déhanché devant les parents qui riaient.

Sam m'a lu une histoire =)

"J'ai envie d'un MacDo"
"On y va?"

Parlant de Lui, parlant de ses problèmes, parlant des coups bas que nous allons faire à un collègue,
Préparant ma soirée de demain avec ma Nee-san
Préparant une soirée cinéma pour le revoir discrétement


Je suis toujours essoufflée, toujours fatiguée
Mais je suis de bonne humeur =)
Est-ce que tu sera là pendant les vacances?
Moi, je n'ai pas changé d'adresse
Je pense que je serais un peu en avance
Au rendez-vous de nos regrets

Mardi 24 janvier 2012 à 18:25

La nuit est tombée doucement. Le jeune fille ne s'en ai même pas rendue compte. Devant des vies fictives, elle n'a pas vu passer le temps, absorbée par les ébats imaginaires. Elle s'est levée en souriant: "C'est parti pour la douche!"

L'eau chaude qui coule. Elle ne peut plus s'en passer. Mais pourquoi un tel besoin de chaleur? Sans s'en rendre compte, la jeune fille se recroqueville. Puis elle pleure. Pour rien, sans raison, son coeur se crispe. Elle se mort les lèvres. Sa respiration se saccade. Elle sent les larmes monter, sans couler. Les larmes seront les gouttes de la douche.

Alors elle augmente le débit de l'eau. Les jets martèlent sa peau. Alors elle augmente la température. L'eau la brule. La peau commence à rougir, sous la force et la température de l'eau. Mais aussi sous la pression de ses mains qui se serrent.

La jeune fille voudrait se laisser aller. Elle ne comprend pas: Pourquoi tant de tristesse? Pourquoi n'est-elle pas bien?

Mais elle bloque. les larmes ne viennent pas. Son corps continue de se recroqueviller. Elle se sent aspirer par son coeur. Comme si celui-ci s'était transformé en trou noir.  Elle fini par éteindre l'eau brusquement.

J'ai froid. Sur mon lit, sous les serviettes, j'ai froid. Je ne comprend pas. D'où me vient cette peine? Pourquoi pleurer? Pourquoi pas de larmes?

Remix de Diam's by DJ ZEBRA. Un pur plaisir à écouter.

Mes oreilles dansent, mais mon coeur reste figé. C'est bien la première fois...
Des images m'assaillent. Je revois ma boule blanche courir vers moi. Je revoit son profil dans la pénombre d'une salle illuminée par un rétroprojecteur. Je repense au rêve que j'ai fait cette nuit-là. Ce cauchemar dont il m'avait consolé en riant avant de faire la même chose le soir même. Je voudrais qu'il me prenne dans ses bras. Je voudrais qu'il m'offre cette douceur et tendresse que j'ai entre-apperçu au fond de lui. Je voudrais qu'il fasse tourner sa toupie pour moi. Je voudrais revoir cette fille et lui dire : "Ne pleure pas petite soeur, tu t'en sortira, il faut juste du temps... Crois-moi, je suis passée par là. On est toutes passées par là."

Mal au dos, du sang sur la jambe.
Je me sens vide. Complétement creuse. Je veux aller au centre, je veux voir les enfants. Je veux voir le sourire de Medhi et la bouille de Thomas. Je veux voir Ella courir vers moi pour me sauter dans les bras avec un immense sourire avant de me faire un énorme calin. Je veux voir Noah, un peu triste et fatigué, qui se posera a côté de moi pour profiter de mes bras. Je voudrais que Nolan soit là pour qu'il tende son bras vers moi, sans me toucher vraiment en criant "Touché!" avant de s'enfuir, moitié criant et riant. Je voudrais pouvoir les voir tous les jours. Je crois que ce sont eux qui me font tenir, maintenant qu'Elle n'est plus là.

Envie de regarder Peter Pan, dommage que mon NetBook ne lise pas les DVD... Ce sera Dragons alors.

La jeune fille s'en va se cacher sous la couette, s'enfoncer à nouveau dans l'imaginaire. Pour ne penser à rien.
Ce sera la Petite Sirène
Puis August Rush
Puis la Princesse et la Grenouille


Samedi 21 janvier 2012 à 22:07

C'est étrange de revenir ainsi chez mes parents. La maison me semble vide sans elle. Je ne me sens pas à mon aise. La maison tout entière me semble étrangère, à part ma chambre. Je ne supporte toujours pas la cuisine. Même si je ne souffre pas vraiment, je sens que je bloque. Je ne peux plus y rester aussi longtemps qu'avant. Mon café est pris dans ma chambre plutôt que sur le balcon ou sur le tapis de la cuisine. Je pensais que j'avais réussi à passer une étape dans la guérison de ma blessure lorsque j'ai pu parler d'elle au passé, sans avoir besoin de m'en aller, sans craquer. J'ai souri en parlant de ses bêtises, en racontant ses frasques à mes amis. Mais pourtant, elle me manque...
Bogopa bogopaso
Je m'attends toujours à voir ma petite bête blanche en boule sur le tapis, en train de dormir. Je m'attends toujours à la voir surgir d'un coup, gambadant vers moi pour réclamer des caresses. Elle me manque tellement... En étant chez moi, je ne pensais plus autant à elle, car elle n'a jamais été dans notre appartement. Mais chez mes parents, c'est une autre histoire. Son absence me revient en pleine figure. Le trou dans mon coeur et dans mon ventre se réouvre. Je ferme les yeux sur le jardin. Je ferme la porte à la souffrance. Je me retiens. J'efface la douleur. Je l'efface de mon esprit pour oublier son absence.
Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée. Mais inconsciemment je me protège de la douleur de son départ. Est-ce que c'est sain ou pas? Je n'en sais rien. Peut-être que ces trois semaines chez mes parents me forceront à reconnaître son départ, à faire mon deuil. Nous verrons bien comment je m'en sortirai.

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