ninabel

Utopiste amateur... mais où va le monde ...

Samedi 4 août 2012 à 0:17

Des dessins dans tous les sens
Un Dvd de Peter Pan
Mes exemples d'origamis de l'année dernière: un chat qui tire la langue, une étoile, un serpent qui rampe
Des prénoms: Emma, Adriano, Lucas, Sam, Kémi...
Des CDs de Disney ou de Shrek
Un paquet de café d'avant le décès de la cafetière
Des sachets de café soluble, d'après le décès de la cafetière
Mon cahier contenant les deux dernières années d'animation: les projets, les vacances, les activités, les délires de l'équipe

Voici les souvenirs entassés dans mon casier
Des souvenirs que j'ai du enlever, pour libérer la place

Dernière journée avec les enfants
Me voilà officiellement sans emploi et surtout sans gamins.

Des paillettes pleins la tête et les yeux,
J'ai du vider mon casier...

J'avais déjà fait mes adieux, je suis partie sur des "Bon courage", "Bonne continuation", "A un de ces jours"
Ce soir, je ne réalise pas encore je crois. La fatigue cumulée du mois ne me permet pas d'y penser. Mais je sais qu'ils me manqueront. Ella, Noa, Ismaël, Thomas, Théo, Chloé, Jade, Nolhan, Justin et tant d'autres.
Ces bouilles, ces réflexions, ces bêtises, ces gamineries et cette innocence
Ils me manqueront...

Dimanche 29 juillet 2012 à 0:56

Le soleil étendait ses premiers rayons, chassant la nuit. Les immeubles s’éclairaient doucement, au son des oiseaux de l’aube. Les balcons blancs reflétaient la lumière, un carillon se balançait sous la faible brise. Le délicat son engendré par ce mouvement se répandit par une fenêtre entrouverte. Le rideau sombre se souleva, révélant une petite chambre en désordre. Le placard débordait de matériel informatique, de vieux souvenirs. Les vêtements entassés laissaient entrevoir par moment une moquette rouge, délavée et pelucheuse. Le lit deux places semblait démesuré pour l’espace de la chambre. Blottit contre le mur, à moitié enfouit sous les couvertures, une forme noire se soulevait aux rythmes des inspirations.

Le réveil sur la table de chevet indiqua 6h00, la radio se mit à chanter un vieil air de Rock’n’roll. La forme sombre se redressa. Le magnifique husky au pelage noir de nuit entrouvrit les paupières. Ses yeux se mirent à luire dans la pénombre de la chambre. L’un rouge sang et l’autre d’un noir ténébreux, les deux se mirent en quête de quelque chose. L’animal secoua les couvertures, grogna un peu, mordilla. Ce manège entraîna l’apparition d’un visage. Des cheveux châtains clairs, désordonnés, des yeux sombres encore embrumés par le sommeil, le jeune homme grogna en s’extirpant de son lit.

 

Jake se frotta les yeux. Son mal de crâne n’était toujours pas passé. Il faut dire que ses quelques heures de sommeil n’avaient pas dû être suffisantes pour faire oublier à son corps le nombre de verres de whisky qu’il s’était enfilé la veille. Il caressa distraitement Fury avant de se lever pour passer à la salle de bain. Un quart d’heure plus tard, Jake se glissa de nouveau dans sa chambre et s’avança vers son placard. Il s’immobilisa un instant, étudiant le reflet que lui renvoyait le faux miroir collé sur la porte. Les rayons du soleil qui perçait à présent complètement l’obscurité de la chambre soulignaient son teint halé, jouant dans les formes de son torse. Ses quelques séances de musculation ne l’avaient pas vraiment musclé, mais suffisamment pour dessiner son corps. Il passa sa main sur son début de bouc, résultant plus d’une fatigue grandissante de se raser tous les matins que d’une réelle envie de le laisser pousser. Il tenta sans grande conviction d’aplatir ses épis. Regardant l’heure qu’affichait son réveil, il laissa tomber ses cheveux et entreprit de dénicher des vêtements propres. Il jeta la serviette qui entourait sa taille sur le lit, dérangeant son chien qui somnolait encore. Un jean noir, un t-shirt sous une chemise noire entrouverte. Il mit son vieux perfecto et son chapeau favoris, dont le feutre noir se parait de gris depuis quelques années et prit ses rangers à la main. Fury se leva alors, et se rendit sans bruit jusqu’à la porte d’entrée. Jake fit de même pour ne pas réveiller sa mère et ses petites sœurs qui dormaient encore. Il enfilât ses chaussures devant la porte d’entrée et sortit avec Fury.

 

La fraîcheur du matin l’accueilli sans prévenir. On avait beau être fin juin, il ne regretta pas d’avoir pris sa veste. Il l’avait dégotée au marché aux puces de Clignancourt il y a 2 ans pour une bouchée de pain. Elle était certes déjà usée mais elle lui avait tenue compagnie sans faillir depuis. Fury s’engagea entre deux immeubles. Le matin, c’était plutôt le chien qui promenait son maître, Jake n’étant pas encore suffisamment réveillé pour décider d’un chemin à prendre. Le husky en profitait pour passer dans ses endroits favoris, voir pour faire traîner la promenade. Pendant ce temps, Jake se grillait la première cigarette de la journée. C’était pour lui la meilleure. Il installait délicatement la bastos entre ses lèvres avant de l’allumer et de tirer la première latte. Sa gorge encore engourdit ressentait d’abord avec un temps de retard le goût de la fumée. Il sentait celle-ci descendre dans ses poumons, en explorer tous les recoins afin d’y déposer son sinistre chargement avant de ressortir. La fumée presque invisible dansait alors devant ses yeux avant de disparaître dans l’air. A chaque bouffée, la nicotine se répandait. A chaque bouffée, la cigarette grésillait en se consumant. Jake appréciait ce moment, calme, serein, qu’il ne pouvait partager qu’avec son fidèle compagnon.

Comme d’habitude, Jake pris soudain conscience de l’heure tardive et ils rentrèrent tous deux en vitesse. L’air frais et la vitesse achevèrent de désembuer l’esprit du jeune homme qui après avoir laissé Fury à l’appartement se dirigea vers la station de RER.

 

Jake était employé dans une grande surface. Il était chargé de la réception des marchandises et de leur acheminement vers les aires de stockage où d’autres collègues les amenaient en rayon. Un boulot inintéressant au possible mais dont la paye lui permettait d’aider sa mère à l’entretien de l’appartement et de nourrir son compagnon à quatre pattes. Pour s’y rendre, il devait chaque matin prendre le RER qui en quelques minutes l’amenait à la station de Fontenay-aux-Roses. Il marchait encore une dizaine de minutes et il se retrouvait devant l’entrée des « artistes » de l’hypermarché de ses rêves. Tandis qu’une façade rutilante, toute en verre, accueillait les clients, l’entrée des employés se faisait par une ruelle jonchée de vieux cartons vides et déchirés. Il salua Stanislas, le gardien de l’entrepôt, toujours à sa place, dans son petit cagibi doté du strict nécessaire : bureau, chaise, télévision, radio. Jake ne l’avait vu quitté son poste qu’une seule fois depuis qu’il travaillait ici, lorsque que une de ses filles avait dû être amenée en urgence à l’hôpital pour une appendicite. Il n’avait jamais pris de congés maladie, ni même de congés tout court. Les pieds de Jake le conduisirent ensuite vers l’ascenseur, par lequel il rejoignit l’espace des bureaux. Cet étage comprenait aussi les vestiaires ainsi que la salle fumeur.

 

C’est dans celle-ci qu’il retrouvait bon nombre de ses collègues. Fumeurs et non-fumeurs s’y rendaient souvent pour partager un moment calme au milieu de leur journée harassante. Elle n’était jamais vide. A cette heure-là, Jake se retrouva en compagnie de ceux qui faisaient les mêmes horaires que lui. Ce jour-là, il n'y avait dans la pièce que cinq personnes. Il serra la main à Nicolas, le seul français d’origine de tout le service, dont la présence étonnait toujours. Bien que d’un naturel enjoué, Nicolas parlait peu de sa propre histoire. La rumeur d’une fugue courait, fondée ou non. Oumar et Etienne le saluèrent d’un coup sur l’épaule, le gratifiant d’un « bonjour à toi le gringalet ! ». Il était vrai que face à eux, tout le monde pouvait se sentir petit. Les deux géants faisaient partie du service de sécurité. Leur salle de repos n’était pas du tout située ici, mais ils aimaient venir le matin saluer ceux de l’ « arrière-plan ». Ils disaient que l’atmosphère dans leur salle était bien trop solennelle pour eux. Les deux gaillards imposaient par leur présence et leur deux mètres bien passé. Tous deux noirs, on les confondait souvent bien qu’ils n’aient absolument aucun lien de parenté. Mais ils avaient appris à en jouer et s’amusaient régulièrement à faire enrager leur supérieur. Jake se dirigea ensuite vers Stan, le « rasta » du lot. Les dreadlocks attachées par un élastique, celui-ci l’accueillit en lui claquant la main. Il devait son étiquette à sa coiffure originale même si après avoir appris à le connaître Jake s’était rendu compte qu’il n’avait de rasta que les cheveux. La dernière personne présente dans la pièce lui lança un petit clin d’œil aguicheur avant de s’éclipser. Il s’agissait de Sofia, une des rares filles du service. Il entretenait avec elle une relation purement physique depuis quelques mois. Ils se retrouvaient dans les escaliers ou dans des pièces vides et s’envoyaient en l’air rapidement avant de retourner travailler chacun de leur côté. Jake sourit intérieurement en repensant à leur dernière partie de jambe en l’air pendant laquelle Sofia avait été particulièrement « enthousiaste ». Il ne s'était jamais vraiment demandé ce que cette femme de quarante ans, deux fois mère, pouvait bien trouver à un jeunot de son espèce. Tout ce qui lui importait était d'assouvir ses envies quand il le voulait et elle le lui rendait bien. Sur ces pensées, il finit la cigarette qu’il avait entamée en arrivant dans la pièce et se dirigea avec Stan et Nicolas vers les vestiaires. Oumar et Etienne se rendirent pour leur part dans l'hypermarché à proprement dis pour préparer l’ouverture.

Premier jet d'un roman commencé il y a quelques années sur l'idée de mon meilleur ami.
Roman pensé pour être fantastique, cru et adulescent
Je viens de retrouver cette ébauche dans les bas fonds de mon disque dur

Samedi 28 juillet 2012 à 21:08

Il est certain que depuis quelques temps, je me remet à écrire sur un certain jeune homme qui partage certaines de mes journées et de mes nuits.
Au début de cette relation, tout s'est passé naturellement. On a jamais cherché loin. On se plaisait, on le sentait, on s'est mis ensemble. Il s'est avéré au fur et à mesure, qu'on était chacun parti sur une impression de relation pas sérieuse, qui irait où elle irait et tant pis si ce n'est pas très loin.

3 mois plus tard, on en est là.
3 mois plus tard, on parle de confiance, de couple, de test VIH.
3 mois plus tard, on est toujours dans une relation du jour au lendemain.

Il n'en revient pas de me faire confiance, de s'être mis dans une vraie relation de couple. Lui, qui est resté longtemps célibataire par "blasitude" des relations de couple. Il en avait marre de devoir plaire, de devoir s'adapter, ne plus être entièrement lui-même. Il ne comprenait plus les filles et ça le soulait d'essayer de les comprendre. Mais maintenant, je sais que je lui plais vraiment. Je ne parlerais pas d'amour ou de sentiments. Mais il m'arrive de capter cette petite étincelle dans ses yeux, quand je sors un truc improbable comme à mon habitude. Et j'ai aussi fini par comprendre qu'il n'en revenait pas non plus.
Quand à moi, j'étais partie sur une base de non-attachement. Il serait comme les autres, une étape. Mais au final, je me suis mise à réaliser qu'il ne nous reste que quelques jours avant son et mon départ en vacances. Et que s'il part 3 semaines au Portugal, il ne nous restera ensuite que quelques semaines avant mon grand départ. Et ça m'a rendue triste... Sur le moment, j'ai fait semblant de rien. Je ne lui ai pas dis, je ne voulais pas le faire bader à son tour. Mais ça me travaille maintenant.

Au final, j'ai rencontré un pti bout de mec adorable. M'étalant sa culture historique dès qu'il le peut. M'expliquant comment il pourrait me tuer avec mes propres doigts. Essayant de m'expliquer les univers fantastiques de ses jeux de rôles, jeux vidéos et autres Warhammers. Tentant par tous les moyens de m'amener faire de l'escalade avec lui. N'assumant pas ses petites "poignées d'amour" dues à son arrêt du sport. Me faisant découvrir un univers musical qui m'avait toujours titillé sans que j'y entre.
On se cherche, se charit, s'invente des amants des deux côtés, se pousse à bouts, se bat à coups de pieds.
On est ridicule, bête, poissard, gamins et attendrissants.

 
Me serais-je finalement attachée à ce petit bout d'homme?

Samedi 28 juillet 2012 à 20:32

Ce matin, une jeune fille se réveille calmement dans une chambre éclairée par le soleil naissant. A ses côtés, un tas de draps laissait entrevoir une tête brune tournée dans l'autre sens, à moitié enfoncée dans les oreillers. Elle se lève pour sortir discrètement de la chambre quand les draps se soulèvent. Encore dans son brouillard ensommeillé, le jeune homme tend une main vers son côté du lit. Ne sentant pas sa compagne, il lève la tête. Se découvrant seul dans le lit, il semble inquiet et regarde autour de lui. Debout à côté du lit, la jeune fille sourit, attendrie. Elle murmure "Je suis juste là, ne t'inquiète pas". Son compagnon la regarde, perd son air perdu et se replonge sous les draps et dans le sommeil.

Dimanche 22 juillet 2012 à 23:17

Un jour, j'ai cru être amoureuse.
Aujourd'hui, je suis dans les bras d'un autre que ce garçon là.
Et j'y suis bien, même très bien.

Aujourd'hui, ma vie s'écoule sans soucis. Comme cela ne m'est pas arrivé depuis un bon bout de temps. Quand je lui lâche quelques bribes de mon passé, par ci par là, il estime toujours que j'ai eu une vie compliquée. Aujourd'hui, ma vie est bien plus simple, bien plus tranquille. Et j'en profite bien plus. Aujourd'hui, je travaille pour le plaisir. Aujourd'hui, j'envoie des nouvelles à mon copain quand j'en ai envie et non par routine. Aujourd'hui, je galère à voir tous ceux que je voudrais voir avant de partir. Aujourd'hui, je profite de mes derniers mois en France et je commence à songer à ce qui va me manquer.

Ce soir, mes mots n'ont pas un but précis, une intention. J'ai juste un petit creux dans le coeur après une journée tranquille avec ma nee-san. Pourquoi? Je n'en sais rien, et peut importe au fond. Ce soir, j'ai envie de dessiner, d'écrire, de rêver.
Peut-être à cause de mon rêve de cette nuit, avec ce petit être qui était le mien.

Cela fait maintenant un certain temps que je suis avec cet homme. Mais je ne sais pas encore si je peux l'appeler "mon" homme. J'ai confiance en lui, je sais très bien que je suis la seule et que je compte beaucoup à ses yeux. Mais à force de ne pas se prendre la tête et de vivre au jour le jour, il est vrai que je ne sais pas ce que nous deviendrons. Je connais ses parents, j'ai vu sa famille. Mais il n'a jamais vu la mienne et ne souhaite pas la voir, de peur de ne pas plaire, de me gêner plus qu'autre chose. Mais moi, j'aimerais maintenant l'intégrer à mon univers, un peu plus. Mais est-ce une bonne idée? Sachant que l'on risque de se séparer d'ici deux mois, pour mon départ. La séparation risque d'être plus dure si il s'est incorporé à ma vie. Je n'en sais rien. Je commence à être un peu perdue, alors que je ne devrais pas y réfléchir; Je voudrais tellement que nous restions comme maintenant, sans réfléchir au futur, juste profiter de l'instant, de nos moments ensemble. Et je sais qu'il apprécie également beaucoup que nous soyons comme ça, simples.Mais j'ai tellement eu  l'habitude de ne pas être simple, de toujours vouloir tout savoir et contrôler que cela devient dur pour moi de me réprimer.


Quelques instants de réflexion après.
J'ai hésité à supprimer ce que je viens d'écrire. Mais après, il s'agit de mes pensées, en vrac comme d'habitude. Des pensées que seule moi lira plus tard. Des pensées qui sont ici juste pour être quelque part. Il n'y a guère plus que Laure et Elsa qui me lisent. D'ailleurs, à propos de ces deux là: je me demande bien ce qui les fait être toujours fidèles au poste, bien que je ne puisses pas leur rendre la pareille!
Enfin bref, mes mots, je les met pour les relire. Parce que en me relisant, je viens de mettre de côté mes doutes ou plutôt mes inquiétudes. Parce que je viens de relire ce que j'avais écrit sur lui et que je viens de me rappeler pourquoi je suis avec lui, ou plutôt encore avec lui.
Parce que cet homme flemmard et geek, joueur de RP et de Warhammer, et bien il me fait rire et me faire sentir bien. Parce que il me fait me sentir spéciale, comme si j'étais quelqu'un de bien.
Parce que je le fatigue
Parce qu'il me fait partir en fous rires comme j'en ai rarement autant eu
Parce qu'on est complices comme pas deux
Parce que je sais le faire craquer
Parce que il sait que je peux le faire craquer
Parce qu'il adore ça, mais ne veut pas l'avouer
Parce qu'il a finit par accepter de dormir chez moi et qu'il n'a pas voulu me laisser partir au boulot le lendemain
Parce qu'il m'a dis qu'il s'était rendu compte que j'étais vraiment bien comme copine
Parce qu'il me cache ses sentiments
Parce qu'il m'adore et qu'il ne semble pas en revenir
Parce qu'on débat, se dispute, s'embête, se boude, se cherche et se trouve
Parce que nous c'est rires, chatouilles, câlins et bêtises
Parce que pour mon anniversaire, il a voulu m'offrir une peluche de Hulk avec une pancarte "Piètre Dieu"
Parce que pour son anniversaire, je lui ai offert une porte clé d'aigle furieux fait au centre de loisir et qu'il a adoré

Fin bref, j'ai beaucoup écrit ce soir. Pour pas grand chose. A part me remonter le moral.Et ça a marché!
Maintenant, dodo pour pouvoir courir, marcher et rire avec les enfants demain

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