ninabel

Utopiste amateur... mais où va le monde ...

Mardi 28 février 2012 à 22:11

"Quelque part dans un endroit sans importance, des doigts tapent sur le clavier d'un ordinateur. La pression des doigts produit des lettres sur l'écran. Et les lettres s'assemblent en mots. Allongée dans la pénombre, une jeune fille étale des pensées sur un écran. Un logiciel de prise de note comme confident. Si quelqu'un la voyait ainsi, il l'a prendrait sûrement pour une apparition et passerait son chemin. Le visage rendu livide par la lumière de l'écran, la chambre dans la lumière tamisée d'une lampe noire, la jeune fille semble immobile, presque morte. Le seul mouvement l'animant est le déplacement de ses doigts sur le clavier. En tendant l'oreille, le curieux pourrait entendre la voix douce et triste d'un chanteur accompagné d'un piano. La musique semble romantique, amoureuse, lointaine.

 

Qui est donc cette personne a qui l'on prête de l'attention ici ? Ce n'est personne. Une parmi tant d'autres. C'est en cela qu'elle est intéressante. Une jeune fille au milieu de nul part, au milieu de tout et de rien. Qu'elle soit blonde ou brune, riche ou pauvre, anglaise ou japonaise, peut importe. Ce qui compte ce n'est pas ce qu'elle est mais qui elle est. Et elle n'est personne. Elle est une de ses jeunes filles, bientôt femmes et encore enfants. Une de celles qui se cherchent et ne se trouvent pas. Comme il s'en fait des millions dans le monde et certainement au-delà. Celle-là est unique, comme les autres. Elle s'enferme dans ses propres rêves. Elle vit à travers la musique, le rêve et la danse. Elle s'invente des vies, croit trop fort aux contes de fées et joue à la fille forte. Elle voudrait qu'on l'aime, qu'on la chérisse, qu'on la regarde. Elle attend un prince charmant qui vienne l'enlever en lui disant qu'il croit en elle et sera toujours là pour la protéger. Ainsi, elle s'invente un vie de dangers où elle serait l'héroïne forte, distante et protégeant en secret et douleur l'homme qu'elle aime. Qui, bien sur, s'en rendrait compte et ne pourrait plus se passer d'elle.

Mais sa vie est bien loin d'être ainsi. Sa vie est comme toutes les autres. Une vie simple d'étudiante. Une vie que l'on pourrait même qualifier d'heureuse : des études qui plaisent, une famille aimante et unie, une situation stable voir même aisée, un travail agréable, des projets d'études, des amis. Et pourtant, cette fille est comme tous les soirs dans sa chambre, seule à ressasser ses malheurs. On pourrait la prendre pour une pourrie gâtée, non ? C'est que vous n'êtes jamais passé par l'étape de la jeune fille. Je suis certaine que de nombreuses femmes se retrouvent dans cette jeune fille.

Dans la chambre sombre, les mots ont arrêtés de naître sur l'écran. Les doigts ne bougent plus. Un soupir se fait entendre. La jeune fille hésite quand à l'usage de ce qu'elle vient d'écrire. Le publier sur son blog ? Le sauvegarder ? L'effacer tout simplement ?

Elle finira par fermer la fenêtre et par aller se coucher en gardant la voix douce et amoureuse.

Elle travaille demain et elle est fatiguée. Ce soir, elle s'obligera à ne pas commencer une nouvelle histoire. Elle a besoin de sommeil."

Mardi 28 février 2012 à 21:26

Ce soir, dans la nuit noire, je suis d'âme romantique

Je commence à comprendre pourquoi je suis accro à ses histoires de contes de fées
Je commence à comprendre pourquoi je suis accro à ses boys band des années 2010
Parce que pendant quatre jours j'étais ailleurs
Pendant ce temps, j'étais quelqu'un d'autre
Pendant quatre jours, j'ai rit, j'ai été attendrie, j'ai espéré, j'ai rêvé.
Et maintenant, l'histoire est finie
La fiction a tourné la page
Ils s'aiment, sont heureux, sincères et attendrissants

Et moi, je suis seule dans ma chambre
Avec un téléphone qui affiche cruellement le fond d'écran

Alors je cherche désespérément une autre histoire à me mettre dans la tête
Alors je cherches en écoutant C.N Blue et F.T Island
Je cherche en écoutant ses charmants jeunes hommes me déclarer leur amour  en coréen
Il paraît que je vais avoir 20 ans
Heureusement, j'en ai encore 19
Je peux encore croire au prince charmant
Si, si, je vous jure, il viendra me chercher sur son beau cheval blanc

Dimanche 12 février 2012 à 19:07

"J'avais besoin de faire le vide, de me retrouver dans ma bulle. J'ai pris ta musique parce que je savais qu'il y aurait dessus ce dont j'avais besoin. Fermer les yeux, le noir et juste la musique, fort, très fort et n'entendre que ça. Essayer d'empêcher mes foutues pensées d'arriver. J'ai réussi [même si vous m'avez bien fait chier...] J'étais bien, même si j'ai eu du mal à m'éloigner de mes pensées.
Là j'ai eu du mal à respirer, j'avais mal à la poitrine. La musique m'emportait et je ne pouvais pas la suivre. J'étais mal, comprimée dans mon corps et pour la première fois la musique m'a fait mal. Comme si elle me rejetait...
Je suis partie, besoin de m'éloigner, de marcher... J'allais au hasard, là où mes pieds me portaient. J'ai envoyé un message à Seb. Et je me suis rendue compte qu'il fallait que je revienne. Que même si je ne le voulais pas j'étais pas libre, obligée de revenir à la réalité matérielle. Et là je me suis énervée contre moi même. D'être partie, d'avoir réagit comme ça...
Toujours la poitrine comprimée...
Cette lettre, si quelqu'un peut la comprendre c'est toi. Je ne pourrais pas expliquer et faire comprendre mon lien avec la musique à Seb... Je ne suis même pas sure que tu comprennes..."

"Si je peux comprendre ton lien avec la musique. On a pu s'apercevoir toutes les deux que ce lien était très important et qu'on se comprenait. Je ne pourrais pas mettre de mot exact qui puissent décrire l'effet de la musique sur moi et sur toi à ce que j'ai compris... J'en ai besoin à tous moment quand je suis heureuse et je part avec elle, je danse et je suis seule avec elle dans ma bulle... Mais quand ça va mal elle est toujours là et m'aide à m'évader ailleurs, quelque part à l'intérieur où le monde est plus beau... Tu peux tout oublier par une simple musique... Tu la sens dans ton corps, dans ta tête, ton ventre, au fond de ta gorge... partout... Et elle te procure des sentiments que tu n'imagines même pas... même la douleur... Il m'arrive d'avoir mal en écoutant de la musique mais même ce sentiment, je n'arrive pas à m'en passer... Quand tu veux réfléchir, quand tu as mal ou que tu es perdue alors écoute de la musique, ferme les yeux et reste seule avec elle... ça fait mal alors marche, danse, pleure, tout ce que tu voudras... Retrouve ta bulle... Pour certaines personnes, ça peut paraître bête et inutile mais tant que ça t'apporte à toi alors continue... Et quand tu reviens à la réalité, ba tu sais que ta bulle est toujours là, quand tu en aura besoin donc rien n'est plus grave..."
Juste une vielle lettre
Juste des mots oubliés et retrouvés
Juste des mots qui font mal...


Mercredi 8 février 2012 à 0:09

Silence

Les bruits sont étouffés
Les toits de la ville ont disparus
Océan blanc et silencieux

Douce
Fine
Pelucheuse
La neige virevolte jusqu'au sol
Grain de poussière
Goutte de pluie
Cristaux de glace
Les flocons volent, glissent, s'amusent
En douceur, ils voyagent, explorent la nuit
Noir

Vent dans les arbres
La douceur se transforme en furie
Criblant les vitres
Traçant des traits blanc sur le ciel noir
Les flocons effacent
Blanc

Ils effacent le gris
Ils effacent l'horizon
Ils effacent les couleurs
Noir
Blanc
Noir et Blanc

Lundi 30 janvier 2012 à 14:30

J'avais écrit il y a maintenant plus d'un an que je voulais partir, que je voulais changer, que je voulais abandonner ma vie.
Et je me rends compte que je suis partie, que j'ai changé, sans pour autant abandonner ma vie.

Si mes séances avec ma psy m'ont apporté un petit quelque chose, c'est bien cela. Elles m'ont permis de me rendre compte que je mentais. Je n'arrivais pas à lui répondre correctement, ou plutôt, je lui répondais correctement. Je lui lançais des réponses bidons, ce qu'elle attendais. Mais je sentais en répondant que ce n'était pas vrai. Ces séances ne m'ont pas permis de m'ouvrir, de parler de moi. Mais elles m'ont permis de me rendre compte que j'étais lâche et que je me cachais beaucoup de choses. Ma dernière lâcheté a été d'abandonner cette thérapie.

Depuis un an, je me rends compte que j'ai énormément changé. Pas du tout au tout. Je suis toujours moi. Mais justement, je suis de plus en plus moi. J'ai repris confiance. J'ai découvert certaines choses que je m'étais caché. J'ai compris le pouvoir que je pouvais avoir certaines fois. J'ai appris à me faire confiance. A faire confiance en mon jugement et mes intuitions. J'ai appris à ouvrir mon esprit et mes sens aux autres. J'ai appris à m'ouvrir sur moi-même. J'ai placé mon égo sur la barre supérieure. Je me suis vue en temps que femme. J'ai vu le regard des autres sur moi. En particulier le regard des hommes. Qui eu cru que le célibat me rendrais ma confiance en moi-même?

Mais voilà, j'ai changé. Je me suis entendue parler de mes études. J'ai compris le pouvoir qu'avaient les enfants sur moi. J'ai compris comment attirer le regard des hommes. J'ai découvert ou plutôt j'ai redécouvert mes passions. Je me suis remise à écrire. Je me suis remise à la guitare. Je ne me suis pas encore remise au dessin, mais ça ne saurait tarder. J'ai compris ce qui me plaisait dans mes études. J'ai compris que j'étais jeune et que j'avais toute la vie devant moi. J'ai compris qu'il ne tenait qu'à moi d'en profiter à fond.

Mais voilà, je n'ai pas tant changé que ça. Je me suis rendue compte que je me cachais. Que je n'osais toujours pas. J'ai compris que je ne me faisais toujours pas pleinement confiance. Je me suis rendue compte que j'avais fini pas faire ce dont je m'étais toujours défendue. J'ai fini par rêver ma vie plutôt que de vivre mes rêves.

Mais voilà, je vais partir. Je vais partir un an dans un pays étranger. Je vais partir avec une amie pendant un an pour étudier dans une langue que je ne connais pas vraiment. Et j'ai peur. Et ça me fait le plus grand bien. Parce que c'est un rêve que je vais réaliser. Parce que même si je ne m'en sens pas à la hauteur, je sais que je ne regretterais rien.

"Entre le chemin facile et le chemin difficile, suit le second choix. Car même s'il n'est pas celui de la réussite, tu n'aura aucun regret" [Confucius]

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